
Le chemin de la pleine conscience, ce n’est pas toujours lumineux et hop la vie. Au fond, c’est juste le chemin de la réalité. Un chemin qu’on apprend à parcourir avec plus de bienveillance, de lâcher prise et de lucidité.
En route, c’est sombre par bouts.
Étroit. Brumeux. Froid.
La vie apporte son lot d’épreuves. La peur. La peine. Le doute. La solitude. Les deuils. Le vide. La panique. La douleur. Bref, toutes nos tempêtes. Les rikiki, les colossales. Les tornades qui nous déracinent, nous emportent loin du soleil des fois.
La pleine conscience n’est pas une solution miracle. Elle ne fait pas disparaître l’adversité. Elle nous apprend à la regarder en face, pour mieux la traverser. Plus sereinement. Elle nous inculque le courage de nous ouvrir à ses vents contraires. Ceux qui nous ébranlent, effacent nos repères. Le courage éclairé de les ressentir, avec la confiance que les choses changent, que l’accalmie revient toujours. Elle nous enseigne à accepter.
Facile? Non. Pas pantoute même.
Mais c’est moins épuisant que résister aux courants de la vie.
Le chemin de la pleine conscience, c’est une voie vers la résilience. Pas à pas, à notre rythme, on s’entraîne à danser avec les aléas de l’existence. Les deux pieds sur terre, les yeux grand ouverts (le coeur aussi).
P.S. En route, c’est sombre par bouts, mais c’est merveilleux aussi : la clarté s’épand, le calme fleurit, la beauté s’amplifie, la poésie de l’ordinaire se révèle. La paix s'installe. Le voyage en vaut le coup.