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Commencer à méditer en pleine conscience : 8 questions du débutant

Tu as commencé à méditer (bravo!), mais tu ne sais pas si tu t'y prends comme il faut? Voici huit questions que tu te poses peut-être, avec huit pistes de réponse pour t'éclairer et, je l'espère, dissiper tes doutes :

  1. Quand je médite, je ne suis pas capable d'arrêter de penser. Mon esprit part dans tous le sens. Qu’est-ce que je dois faire?

  2. La méditation ne me relaxe pas toujours. Est-ce normal?

  3. Je m'endors quand je médite. Est-ce que c'est mal?

  4. Je n'ai pas l'impression que la méditation me calme, je me sens même pire. C'est comme un tourbillon de pensées et d'émotions. Qu'est-ce qui se passe?

  5. Quand je médite, j'ai du mal à sentir le passage du souffle. C'est grave?

  6. Quand je médite, j'arrête souvent la méditation parce que ça m'ennuie trop. Qu’est-ce que je peux faire?

  7. Quand je médite, je me juge beaucoup. Comment arrêter de me critiquer?

  8. Comment savoir si je médite bien?


Q1 : Quand je médite, je ne suis pas capable d'arrêter de penser. Mon esprit part dans tous le sens. Qu’est-ce que je dois faire?


R1 : Rien, parce que tout va bien. Arrêter de penser, c’est impossible. Ce n’est pas le but de la méditation. Tout ce que tu as à « faire », c’est observer avec curiosité ce qui se passe pour toi, dans l’instant. Ton esprit part dans tous les sens? Ok, ton esprit part dans tous les sens. C’est la réalité du moment. Note-le mentalement, puis reviens à ton objet de méditation, sans juger. Le souffle, par exemple. Si ton esprit part 566 fois, pas de souci : ramène-le 566 fois. Le seul fait que tu remarques que ton esprit est agité, c’est une expérience enrichissante : tu as eu une prise de conscience. Tu as fait une découverte.


Garde en tête que les moments de distraction ne sont pas des erreurs : ils font partie intégrante de la méditation. Partir, c'est normal; l'essentiel, c'est de revenir!


Q2 : La méditation ne me relaxe pas toujours. Est-ce normal?


R2 : Oui, c'est tout à fait normal! On confond souvent relaxation et méditation, mais ce n'est pas la même chose. La relaxation vise la détente par le relâchement musculaire (ex. prendre un bain chaud ou se faire masser), alors que la méditation consiste à observer et à accueillir le moment présent tel qu'il est, sans attente et sans jugement. La méditation est un entraînement au lâcher-prise et à l'acceptation, ça va donc au-delà de la relaxation. Parfois, la détente sera au rendez-vous... d'autres fois non!


Si tu remarques des tensions, vois si tu peux les dénouer par toi-même, par exemple en respirant à travers ou en décontractant les muscles. Si ça ne change rien, laisse les tensions être là, simplement. Cette attitude d'ouverture est au cœur de la méditation.


Q3 : Je m'endors quand je médite. Est-ce que c'est mal?


R3 : Non, du tout. Il n’y pas de « bonne » ni de « mauvaise » expérience. Toutes les expériences sont sources d’enseignement. Si tu t’endors, c’est peut-être signe que ton corps a besoin de repos. Si c’est le cas, peut-être que c’est mieux de dormir un peu, quitte à méditer plus tard, une fois ton esprit et ton corps revigorés? À toi de voir. Cela dit, il existe des trucs pour prévenir la somnolence. Après tout, on ne médite pas pour perdre conscience, mais pour prendre conscience! L’idée, c’est de s’éveiller.


Voici quelques idées en vrac : méditer le matin ou quand ton niveau d’énergie et d’attention est optimal; privilégier la méditation en position assise, qui favorise la vigilance (redresse ton dos, au besoin); méditer les yeux mi-clos ou ouverts, ne serait-ce que pour une petite partie de la séance; méditer debout, comme un arbre solidement enraciné, ou en marchant.



Q4 : Je n'ai pas l'impression que la méditation me calme, je me sens même pire après. C'est comme un tourbillon de pensées et d'émotions. Qu'est-ce qui se passe?


R4 : Malgré les apparences, tout se passe bien! C'est une expérience courante. Des fois, pendant ou après une méditation, on a l'impression d'être plus agité qu'au début. En réalité, bien souvent, c'est juste qu'on a pris conscience de notre niveau d'agitation. Autrement dit, peut-être que ça brassait déjà en toi avant, mais que tu ne le savais pas. C'est après avoir tourné le regard vers l'intérieur que tu as vu le tourbillon.


Pendant et après les séances, c'est normal que des pensées, des émotions et des sensations fassent surface. Parfois, c'est léger; d'autres fois, c'est intense. C'est hors de ton contrôle. Par contre, ce qui est en ton pouvoir, c’est ta façon de réagir. Vois si tu peux observer ton expérience avec curiosité et ouverture, sans jugement. Que se passe-t-il quand tu te mets dans un état d'accueil et de réceptivité? Est-ce que ça aide si tu souris? Garde en tête qu'aucune expérience n'est éternelle, même la plus désagréable.


Enfin, rappelons que le but de méditer n'est pas de se calmer à tout prix. La méditation nous invite à observer notre expérience telle qu'elle est, sans essayer de la changer ou de la contrôler. C'est une voie de connaissance de soi.


Q5 : Quand je médite, j'ai du mal à sentir le passage du souffle. C'est grave?


R5 : Non, ce n'est pas grave. D'ailleurs, rien n'est grave en méditation. La pratique encourage plutôt une certaine forme de légèreté. Si tu as du mal à percevoir le souffle ou d'autres sensations, c’est normal, surtout au début. La sensibilité varie d'une personne à l'autre et s'affine avec la pratique.


Plus on prend l'habitude d'écouter le corps, plus la connexion aux sens se développe, et plus on ressent en profondeur. Donne-toi le temps.


Quand tu médites, contente-toi d'observer ton expérience telle qu’elle est : si tu perçois une sensation, tu perçois une sensation. Si tu ne perçois rien, tu ne perçois rien. Une expérience n’est pas mieux que l’autre.


Cela dit, si c’est trop frustrant pour toi, tu peux décider de bouger en conscience pour mieux percevoir les sensations qui sont réveillées par le mouvement. Par exemple, tu peux remuer les doigts ou les orteils, ou encore contracter et décontracter certains muscles.


Q6 : Quand je médite, j'arrête souvent la méditation parce que ça m'ennuie trop. Qu’est-ce que je peux faire?


R6 : L’ennui est une réaction assez courante quand on commence à méditer. Même si ce n’est pas très palpitant…continue! Détends-toi dans ton expérience, même si elle ne répond pas à tes attentes. Au lieu de chercher à chasser l’ennui, ouvre-toi à lui, avec curiosité. Fais-en ton objet de méditation. Où ressens-tu l’ennui dans ton corps? Quelle est sa signature physique? A-t-il une forme? Une température? Une couleur? Quel effet exerce-t-il sur toi? Quelles pensées et émotions gravitent autour? Laisse-toi ressentir l’ennui, sans jugement ni résistance. Accueille-le à bras ouverts.


Petit truc pour ne pas succomber à l’ennui : renouer avec ta motivation profonde à méditer. Pourquoi as-tu décidé de commencer à méditer? Quel est ton grand pourquoi? Pense aux bienfaits de la pratique. L’enthousiasme est un puissant antidote à l’ennui.


Prochaine fois que l'ennui se pointe dans ta méditation, rappelle-toi qu'il n'est pas un obstacle. Au contraire, il t'offre une occasion en or d'apprendre à te connaître et de cultiver l'acceptation.


Q7 : Quand je médite, je me juge beaucoup. Comment arrêter de me critiquer?


R7 : Quand on observe notre esprit, on se rend compte qu’il émet constamment des jugements. On n’y peut rien. Le seul pouvoir qu’on a, c’est de ne pas alimenter les jugements automatiques avec des jugements délibérés. On peut choisir consciemment de sortir du manège des jugements. On le regarde tourner, mais sans embarquer dedans. Comment on s’y prend, concrètement? C’est simple : si on remarque qu’on (se) juge, on en prend note, puis on revient à notre objet de méditation, le cœur et l’esprit ouverts.


Garde à l'esprit qu'en méditation, le non-jugement n'est pas un objectif à atteindre, mais une attitude à adopter. On se met dans la peau d'un témoin extérieur impartial.


Q8 : Comment savoir si je médite bien?


R8 : Tant que tu pratiques, tu pratiques bien. Tout ce que tu dois apprendre et comprendre va émerger naturellement au fil des séances. La clé, c’est de te faire confiance et de laisser le temps faire son œuvre. Chaque fois que tu te demandes « Est-ce que je médite bien? », dis-toi simplement « Ah, tiens, une pensée » et reviens tranquillement à ton objet de méditation. Ne recherche pas la perfection, connecte-toi à ta présence.


Tu as d'autres questions? Écris-les en commentaire!


Si tu aimerais être guidé-e dans tes premiers pas en méditation pleine conscience, va jeter un œil à mes services!



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